On Through The Night [1980] |
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Def
Leppard a quand même eu un joli coup de piston quand on pense à ce
premier album qui reste relativement anecdotique musicalement parlant.
Grâce à un management efficace et un marketing du tonnerre (le groupe
fera la première partie d'AC/DC, Judas Priest et même Scorpions entre
1979 et 1980), le premier album est disponible sur tous les continents
(et se classera même dans les charts en Australie). Musicalement, pas
de quoi fouetter un chat, Def Leppard
réalise un bon disque entre Heavy Metal typiquement british où on
retrouve les sonorités de la NWOBHM et morceaux plus hard rock
classique, les compositions sont agréables et appliqués et l'écoute
reste tout à fait agréable. Par rapport, aux groupes anglais de la même
époque (Angel Witch, Demon, Iron Maiden ou Diamond Head), Def Leppard manque de personnalité et je peux trouver d'autres groupes de la même période avec un premier album plus intéressant. On Through The Night
reste malgré tout très sympa à écouter lorsqu'on aime le hard rock de
cette époque aux sonorités qui restent aujourd'hui inimitables. Je
trouve également que le chant de Joe Elliott est un peu timide sur ce
disque, on sent que les jeunes musiciens n'ont pas encore été poussé
dans leur limite, il faut dire que la moyenne d'âge du groupe n'a pas
20 ans. Sans être indispensable, je recommande ce premier album aux
mordus du genre. |
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High'N'Dry [1981] |
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Cet
album est tout simplement fantastique! Il est la raison pour laquelle
je peux considérer Def Leppard comme un des meilleurs groupes de la
planète hard rock. Même si le groupe aura été reconnu du grand public
par ses deux successeurs, High'N'Dryest
une sorte de quintessence de ce que représente le hard rock à base
de riffs, de titres accrocheurs et puissants. La progression du groupe
est impressionnante, on y retrouve la puissance d'un AC/DC,
le feeling d'un Thin Lizzy, les rythmiques dignes d'un Status Quo, un
chanteur capable d'un chant corrosif comme de douceur comme sur la
power ballade (la seule) Bringin' On The Heartbreak,
un songwriting qui rappelle par moments encore l'ère de la scène heavy
metal anglaise de l'époque mais avec une production au top. Franchement
rien à jeter à mes oreilles, ce disque est définitivement un disque de
pur hard rock au sens premier du terme et qui n'a pas encore les
influences sucrées du Hard FM qui ont fait le succès commercial du
groupe. Indispensable aux amateurs du genre et ça reste pour moi mon
disque préféré de Def Leppard même s'il n'est pas vraiment
représentatif de ce que deviendra le groupe par la suite. |
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Pyromania [1983] |
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Que ce serait ce site, sans la chronique de la plus grosse vente du monde du Hard Rock de tous les temps et oui Def Leppard ne paie pas de mine en ce début de nouveau millénaire mais c’était bien un des groupes phares des années 80. Ce troisième est l’album de tous les superlatifs en terme de succès surtout, mais artistiquement parlant il tient bien la route ! Les influences Hard Rock sont moins présentes que sur le précédent albums, le groupe fait évolué gros son vers un Big Rock bien plus commercial qui annonce les prémices de ce que sera le Hard US de la fin des 80’s… ouaip on peut le dire Def Lep était en avance sur son temps, tant au niveau des compos, que du son que nombre groupes essaieront par la suite d’imiter. Inutile aussi de passer en revue les classiques de cet album, on ne dirait qu’il n’y a que ça et même si les titres ne vous disent rien vous avez un jour ou l’autre entendu les « Too Late For Love », « Foolin’ » ou encore « Rock Of Ages ». Enfin bref, ce disque est l’archétype du disque ambitieux où tout était fait pour séduire les foules tout en conservant une direction résolument Rock ! le témoignage d’une période désormais révolue. |
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Hysteria [1987] |
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Après le succès phénoménale de Pyromania, Def Leppard se devait de confirmer et c’est chose fait avec sa séquelle qui aura également un succès mondial. Moins explosif, plus Hard Fm, voire pop et surproduit ce disque n’a plus grand-chose à voir avec les débuts du groupe, cependant si il y a bien une chose qui ne change pas avec Def Leppard, c’est la qualité de ses morceaux et l’énergie. Ce disque regorge d’excellents morceaux qu’il s’avère indispensable pour qui aime le Big Rock. Bref, ce disque resiste à l’assault du temps même si la production typiquement 80’s à un poil vieillie, j'aurais probablement plus apprécié les compositions dans un format live de l’époque pour encore plus apprécié des morceaux énorme comme « Armageddon It », « Rocket » ou « Love Bites », mais je mentirais si je disais ça me dérange. Un grand disque de Def Leppard en tous les cas. |
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Adrenalize [1992] |
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3ème album en 10 ans pour Def Leppard, on ne peut pas dire qu’ils soient rapide mais il faut aussi préciser que des drames ont frappé le groupe entre l'accident de voiture de son batteur (qui y a perdu un bras en 1984) et l'overdose de cocktail vodka/médicament qui a coûté la vie à son guitariste Steve Clark avant l'enregistrement d'Adrenalize (qui était en grande partie responsable du son old school du groupe et qui sera remplacé par Vivian Campbell (ex-Dio) peu après la sortie de ce disque). Malgré tout le groupe revient et se devait de continuer sur le mega succès que le groupe a connu durant les 80’s. C’est à moitié réussi, car si ce disque aura un succès commercial, il marque quand même une nouvelle ère dans la discographie de Def Leppard qui a perdu son feeling Hard’N’Roll, au profit d’un style plus Pop FM même si ici encore très énergique. Ce disque contient malgré tout son lot de hits : « Let’s Get Rocked » ou « Make Love Like A Man », le problème avec ce disque c’est peut-être sa surproduction, les effets sur la batterie sont particulièrement pénible quand on aime le Hard direct et sans fioriture. Enfin malgré tout ce disque reste recommandable en particulier à ceux qui ont apprécié le côté Hard FM d’Hysteria, on reste dans le même style en moins réussi. |
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Retro Active [1993] |
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Def Leppard fouille dans ses fonds de tiroirs et nous offre ce disque qui n’est pas vraiment un album, mais une compilation d’inédits. Au menu soit des faces B de singles, reprises, B.O. de film ou encore chansons composées et non retenues accumulées les 10 années précédentes. Bref, une compilation au rabais quoi sauf que lorsque ce type de compil’ est proposé par un groupe alors au sommet de sa carrière l’objet devient carrément intéressant. En tout 11 compos différentes (+ 2 versions alternatives), la plupart sont des titres plutôt calme mais y a quelques bonnes compos qui Rock bien, la majorité des titres sont bien ficelés et quand j’ai envie de me mettre un bon Def Leppard, ce disque revient régulièrement dans mes choix et ça plus de 20 ans que ça dure. Un disque sans prétention, très intéressant pour les fans de l'âge d'or du groupe et à noter la pochette absolument sublime qu’on oublie pas une fois qu’on l’a eu devant ses yeux. |
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Slang [1996] |
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Le
hard rock durant les années 90 aura vécu des années étranges et
difficiles en particulier pour les monstres sacrés de la décennie
précédente. Def Leppard d'un
point de vue commercial aura vu son succès arrêté net avec ce disque
qui tranche radicalement avec 5 premiers albums en prenant un visage
plus pop rock et plus intimistes qui a réduit en cendres les hordes de
hardos qui attendaient avec espoir le retour d'un des plus grands
groupes du hard rock. D'un point de vue artistique, j'avoue que ce
disque ne m'a jamais déplu, je trouve qu'il dégage une certaine
cohérence et une ambiance planante, spatiale et intimiste très
sympathique. À sa sortie je me suis forcé à l'aimer c'est vrai, mais il
m'arrive aujourd'hui encore de l'écouter avec plaisir lorsque je ne
veux pas écouter une musique trop bruyante ou prenante. Les
compositions sont bien ficelées et les expérimentations à base de loops
et autres bruitages électroniques se marient relativement bien et
donnent à la musique un côté organique qui me plaît plus que le son
très synthétique d'un album comme Adrenalize
par exemple. Ce qui me déplaît en revanche c'est le manque de guitares
qui ne sont plus du tout présentes, la mort de Steve Clark aura
définitivement eu un impact sur le son Def Leppard
qui ne retrouvera jamais le mordant et le feeling hard rock de ses
débuts. Au final, je ne pense pas que ça soit un disque que je
recommanderais à un fan de hard rock mais il faut retenir que Slang n'est pas non plus une catastrophe artistique comme on peut souvent le lire. |
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Euphoria [1999] |
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Euphoria est une jolie tentative
de Def Leppard de renouer avec la période glorieuse de Pyromania et
d'Hysteria dont il se prétend être la suite logique sauf que plus d'une
décennie s'est écoulé et entre-temps le groupe a perdu de sa superbe et son modernant.
En réalité, il s'agit plus de la suite logique d'Adrenalize
dont il
s'inspire avec un rock musclé et mélodique teinté de Hard Rock dans une
veine AOR. Il ne renie pas les expérimentations tentées sur Slang avec un ou deux morceaux plus modernes, bref à mes yeux Euphoria
est l'album des compromis et le pari aurait pu être réussi si le groupe
n'avait pas oublié d'écrire en route d'excellents morceaux. Pas que ça
soit mauvais non plus, l'album se laisse facilement écouter mais
celle-ci ne laisse aucune trace, aucun morceau marquant, aucun riff qui
tue, aucune mélodie ne reste en tête, pour moi on nage dans le néant de
la créativité. Un album télécommandé qui donne aux fans ce qu'il a
envie d'entendre sans réelle passion, un peu à l'image de sa pochette
qui semble bien vide et creuse. Bref, si vous êtes un gros fan de Def Leppard se disque ne pourra pas vous déplaire mais il est bien trop propre et fade pour que j'ai envie d'y revenir. |
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X [2002] |
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Avec un nom et une pochette album aussi inspirée, on pouvait craindre le pire pour Def Leppard et c'est bien le cas... X est le digne successeur de Slang et il a l'inspiration d'Euphoria. On a donc droit à un album de Pop FM complètement insipide, mou, cliché et gentillet, qui se laiss écouter dans l'absolu, mais on n'en retient rien de bien consistant. De la bonne musique d'ascenseur quoi. Pour moi le pompon sont les guitares qui sont complètement mixées en retrait histoire de définitivement tiré un trait avec son passé hard rock. Il est désormais acquis qu'il ne faut plus compter sur Def Leppard pour redorer le blason du hard rock. Ce n'est d'autant plus triste que dans ce genre de musique et la scène AOR, il y a des dizaines de groupes plus accrocheurs qui dégagent davantage d'énergie que Def Leppard. Au hasard, un Gotthard à la même époque sortait des albums de Rock FM bien plus inspirés. Bref, pour moi ce disque est un ratage complet pour un groupe de cette stature et s'il n'avait pas porté le nom de Def Leppard, je n'en aurais probablement jamais écrit un mot. |
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Yeah! [2006] |
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L'avantage des albums de
reprises c'est que les compositions ne peuvent être que bonne à la
base... sur ce plan, c'est correct, on n'imaginait pas trop le groupe
reprendre des standards du Hard Rock vu l'orientation pop-rock du
groupe depuis 10 ans. Au menu, surtout des artistes anglo-saxons issus
de la scène Art-Rock des 70's et glam; T-Rex, Bolan, Roxy Music, Bowie
un pincée de Thin Lizzy pour être honnête... la production est pas mal,
le son remet un peu les guitares en avant et les morceaux ne sont pas
justes des copies conformes des morceaux originels mais sont
réinterprétées et réarrangées à la sauce du Def Leppard actuel. Bref, y
a moyen d'avoir quelques moments de plaisir à l'écoute de ce disque, la
moitié des morceaux me plaisent, même si j'aurais préféré bien entendu
une vision plus Hard Rock et entendre des réenregistrements des
influences que le groupe avait dans la première moitié des années
80's... parce qu'il ne faut pas me faire croire que lorsqu'on a écrit
un album aussi percutant que High'N'Dry on écoutait que les artistes pop rock joués sur ce disque. Yeah! est un disque dispensable comme tous les albums de reprises en général. |
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Songs From The Sparkle Lounge [2008] |
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Soyons
honnête, écouter un nouvel album de Def Leppard c'est un peu comme
revoir un vieil ami d'enfance entouré de ces 5 enfants, on a envie de
revivre les sensations du passé tout en sachant qu'il est loin derrière
et que rien ne sera plus jamais pareil. Voir Def Leppard, faire son rock pépère et sans riffs accrocheurs, ni mordant, c'est toujours déstabilisant. Même si Songs From The Sparkle Lounge est sans doute le meilleur album de Def Leppard depuis Slang
et qu'il a quelques bonnes idées, il donne juste l'envie d'être remis
dans l'étagère et de passer à autre chose! Ce disque est malgré tout le
mieux produit et la plus sympathique collection de morceaux depuis
longtemps, on a même envie de taper du pied par moments mais Dieu que
c'est difficile de se convaincre qu'on tient là un disque essentiel.
Pour être franc, il ne l'est pas du tout, et ce vieil ami, on
souhaiterait tellement qu'il se remette à boire et à se droguer comme à
la bonne époque, histoire de passer un bon moment et d'avoir envie de
le revoir une nouvelle fois. Peut-être que la prochaine fois sera la
bonne? |
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Def Leppard [2015] |
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La
nostalgie c'est sympa, les tournées récentes axées sur les albums 80's
ont redonné l'envie au groupe de muscler sa musique. Il nous avait déjà
fait le coup en 1999 avec Euphoria et cette fois c'est avec un album
homonyme qu'il retente le coup et l'essai est déjà plus réussi. La
production n'est pas trop synthétique, les morceaux sont plus
énergiques, dynamiques et accrocheurs, on pourrait presque requalifier
la musique de Def Leppard de hard rock, mais alors du hard rock pour
ménagère, celui qui fait pas peur et qui ne fait pas trop saigner les
oreilles des copines. Certains morceaux ne feront pas trop tâcher sur
scène entre deux gros classiques des familles. Ce disque n'est pas sans
défaut, globalement l'album est trop long et contient trop de morceaux
dispensables et mous du genou pour imaginer rivaliser avec les albums
de phares du groupe. Même si je ne suis pas conquis par ce nouvel
album, je dois admettre qu'il reste plaisant à l'écoute pour qui aime
le Rock FM et c'est bien le premier album en plus de 20 ans que je
pourrais conseiller à un fan du groupe mais cela reste à ses risques et
périls, ce n'est pas ce disque qui va nous donner envie de remettre un
patch Def Leppard sur le veston ou alors c'est pour se rappeler de
Steve Clark, guitariste fondateur du groupe décédé en 1991, qui était
bel et bien l'âme du Def Leppard que j'aimais tant. |
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